Stéphanie Gicquel – La Leçon
« Je me demande pourquoi, ce jour là, j’ai abandonné (…). Cet abandon est toujours en tête. »
Mais qui est Stéphanie Gicquel ? Avocate et sportive de haut niveau, cette adepte de défis sportifs toujours plus fous détient le record du plus long raid à ski en Antarctique (2 045km en 72 jours par -50°C). Dans ce podcast, elle évoque l’un des échecs qui l’a beaucoup marqué : son abandon lors de l’ultra trail du Morbihan à 40 km de la ligne d’arrivée (elle en avait alors réalisé 140). Elle analyse avec finesse les raisons de son abandon et nous explique quelles leçons elle a tiré de cet échec.
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l’anticipation des obstacles limite le risque d’échec : pour Stéphanie Gicquel sa “pulsion d’abandon” résulte de l’absence de visualisation de certains obstacles. Sans anticiper les potentielles douleurs liées à cet ultra trail, lors de sa préparation, il lui manquait un élément clé de conditionnement à la réussite : imaginer les obstacles susceptibles de l’empêcher d’atteindre son but. “Le fait d’accepter un obstacle, c’est 50% du chemin fait”. L’obstacle est une donnée à prendre en compte et sa visualisation permet l’acceptation et la diminution des risques.
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l’échec est un vecteur d’apprentissage qui questionne nos motivations : l’échec comporte intrinsèquement des réponses “Lorsque l’on échoue, on sait pourquoi on échoue, on sait l’élément qui manquait”. L’échec permet donc d’apprendre et “donne la conviction qu’un jour, l’objectif pourra être atteint”. Echouer c’est s’interroger sur les raisons qui nous ont empêchés d’atteindre cet objectif mais aussi sur l’origine de cet objectif. L’échec remet au centre la question du sens.
A défaut de courir 180 kms, découvrez Stéphanie Gicquel et son parcours ici.