Entreprise à mission vs. Mission à impact ?
Dans le cadre de notre cheminement via B Corp, nous avons été amené.es à nous interroger sur notre capacité à mesurer notre impact sur la société et à l’améliorer. Dans cette logique d’amélioration, deux questions ont émergé :
- quels objectifs se fixer ?
- comment garantir un engagement maximal dans l’atteinte de nos objectifs d’impact positif ?
Qu’est-ce qu’une entreprise à mission ?
La qualité d’entreprise à mission permet à une entreprise de déclarer sa raison d’être à travers plusieurs objectifs sociaux et environnementaux et de faire reconnaître ainsi son intérêt social.
Le statut d’entreprise à mission, nécessite que :
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l’entreprise fixe elle même son niveau d’engagement dans ses statuts
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des entreprises tierces vérifient le bon respect des engagements (sans rôle de conseil), une fois tous les deux ans
Si le statut d’entreprise à mission permet d’affirmer publiquement son impact positif sur la société et de s’y engager (évaluation tous les deux ans), il n’en demeure pas moins deux limites :
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les entreprises qui auditent certifient le respect des engagements mais ne s’inscrivent pas dans une démarche de conseil sur des optimisations éventuelles ou un diagnostic plus poussé par exemple
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cet audit pourrait pousser certaines entreprises à minimiser leur niveau d’engagement pour ne pas risquer de perdre leur statut
Comment garantir son impact sans le statut d’entreprise à mission ?
Chez DEMAIN, au vu de notre taille et des limites du statut d’entreprise à mission, nous avons réfléchi à comment garantir l’amélioration de notre impact sans être tributaire de ce statut.
Aussi, nous avons articulé notre approche autour de trois principaux chantiers :
1. La mise en place d’un comité consultatif
Nous avons choisi d’impliquer nos parties prenantes à travers un conseil de surveillance consultatif qui nous permettra :
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d’apporter un regard critique et d’expert sur les sujets
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de garantir la prise en compte des intérêts des parties prenantes dans les décisions de Demain
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de renforcer nos engagements et de nous obliger à les tenir : impossible de se défausser si on a pris des engagements devant un panel de parties prenantes intégrant notamment nos clients
Nous avons choisi de composer ce conseil consultatif de client.es, expert.es et concurrent.es afin de partager, nous challenger et nous aider à aller plus loin dans la direction d’un impact qu’on souhaite le plus positif possible. Ainsi, notre conseil consultatif se constituera :
- d’un.e référent.e distribution
- d’un.e référent.e media
- d’un.e référent.e “vision talent/diversité”
- d’un.e référent.e “vision thématique”
- d’un.e concurrent.e
2. La définition de KPIs à impact pour toutes nos missions
Notre objectif est d’aider tous.tes nos client.es à progresser sur quatre territoires d’impact, quel que soit leur niveau de maturité sur ces sujets. Nous avons défini ces territoires en cohérence avec notre cœur d’activité et à l’aide de l’outil B-Corp afin d’avoir l’impact le plus positif possible dans notre écosystème :
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pluralité des acteurs
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représentativité des Marques ou des Médias
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horizontalité du fonctionnement interne dont intégration des parties prenantes
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neutralité de l’impact écologique au delà de la compensation (marques)/exposition de la crise climatique (media)
L’objectif quantitatif que nous nous sommes fixé.es est d’atteindre à l’échelle du cabinet 50% de missions à impact positif (croissance comprise) et sur les 50% restantes, de convaincre nos client.es d’intégrer ces sujets à leur réflexion. C’est une démarche avant tout progressive et réaliste que nous avons voulu illustrer par cette mesure.
3. La réalisation d’un rapport d’impact
Enfin, nous souhaitons mettre en place un rapport d’impact dont les modalités restent à définir mais qui viserait à mesurer et nous aider à piloter l’amélioration de notre impact global. Ce rapport complet serait réalisé annuellement.