Comment mieux reconnaître les situations de surcharge ?

Comment mieux reconnaître les situations de surcharge ? 937 840 DEMAIN

Comment mieux reconnaître les situations de surcharge ?


Depuis la fin d’année dernière, nous avons décidé de nous atteler au sujet essentiel et sensible de la reconnaissance de la surcharge. Dans nos différents baromètres, nous avons en effet identifié que la charge de travail est un des facteurs les plus fortement contributeurs au Bien-être de nos consultant·e·s. Les situations de surcharge sont une réalité chez DEMAIN : un tiers de nos consultant·e·s jugent que leurs horaires ne sont pas totalement compatibles avec leur vie privée. Ce sujet fait très régulièrement l’objet d’échanges en interne, sans que nous n’ayons pu trouver la bonne solution jusqu’à maintenant.


DES SITUATIONS DE SURCHARGE DIFFICILES À QUALIFIER DE MANIERE HOMOGENE 

Afin d’objectiver la réalité des situations de surcharge au sein du cabinet, nous avons réalisé des entretiens avec différents profils de consultant·e·s. Cet état des lieux nous a permis de dresser plusieurs constats :

  • La charge de travail au sein de DEMAIN est très hétérogène, entre les consultant·e·s à un instant T, et entre les missions (ou les périodes de mission) pour un·e même consultant·e
  • Une même charge de travail peut être vécue de manière très différente, avec des critères qui ont un impact fort sur le ressenti (la relation avec le coach, la durée du pic de charge etc.)
  • Il est très difficile d’objectiver avec des critères simples ce qu’est une situation de surcharge : par exemple, travailler le soir peut répondre à une organisation ou à des préférences personnelles particulières.

Même si les consultant·e·s soulignent les efforts du cabinet pour gérer les situations et essayer de les éviter, les solutions apportées semblent à ce stade limitées et le dispositif de compensation existant (jours de congés attribués par les coach·e·s au cas par cas) est méconnu et peu utilisé.


UNE APPROCHE RENOUVELÉE POUR 2024 

Dans ce contexte, il nous a semblé essentiel de renouveler notre approche sur la surcharge. Nous avons donc organisé trois ateliers de co-construction ouverts à tous pour définir notre nouvelle politique en la matière, autour de deux axes principaux :

  1. Mieux identifier les situations de surcharge

  2. Reconnaître les situations de surcharge…

…tout en continuant bien évidemment à prendre en charge les situations de surcharge de manière systématique, en activant tous les leviers à disposition pour les éviter ou en atténuer la durée ou l’intensité.


UNE GRILLE D’ÉVALUATION DE LA SURCHARGE POUR MIEUX IDENTIFIER LES SITUATIONS 

Nous avons décidé de nous doter d’un outil et d’un process pour détecter les situations de surcharge. Nous avons défini une grille d’évaluation, qui doit servir de guide aux consultant·e·s dans une logique d’auto-évaluation mais aussi aux coach·e·s et aux pairs pour qualifier des situations dont ils pourraient être témoins. Cette grille sera mise à disposition de l’ensemble du cabinet. Elle sera aussi intégrée dans une version allégée dans le Baromètre Bien-être mensuel.

La grille d’évaluation de la surcharge permet de qualifier trois types de situation en termes de charge de travail :

  • La situation nominale (en vert) : la charge de travail est normale au regard de notre métier, tout va bien.
  • Des situations de surcharge ponctuelles, cohérentes avec notre métier (en orange), correspondant à un pic de charge en mission sur une durée courte.

  • Des situations de surcharge anormales (en rouge), méritant une reconnaissance de la part du cabinet, se caractérisant par l’intensité du pic du charge et/ou sa durée, et ses impacts sur la vie du consultant·e.


UN NOUVEAU DISPOSITIF POUR RECONNAITRE LES SITUATIONS DE SURCHARGE 

Les situations de surcharge (en rouge), qu’elles impactent ou non le bien-être du consultant, sont reconnues à trois niveaux : d’abord dans la communication et le discours (on en parle avec les personnes concernées au fil de la mission, dans les bilans etc…), puis dans la prise en compte pour les missions suivantes (exemple : on veille à ce qu’un.e consultant·e ne redémarre pas immédiatement une nouvelle mission après un épisode de surcharge), et enfin via un dispositif de compensation.

Le dispositif de compensation, qui remplace le dispositif mis en place en 2019 et qui sera testé en 2024, repose sur un principe d’octroi de jours de congés supplémentaires pour les personnes ayant vécu des épisodes de surcharge anormale (en rouge). Un pool de 20 jours de congés de compensation par an a été défini à l’échelle du cabinet, charge à une petite équipe de les attribuer aux consultant·e·s concerné·e·s sur la base d’une règle de 1 jour de compensation par situation de surcharge.

Nous allons lancer ces évolutions dès le mois de mars et ferons un bilan en fin d’année pour ajuster le dispositif si besoin.