Covéa : un engagement sociétal à impact, légitime et pragmatique
Un an après avoir posé l’écoute de la société comme l’un des piliers de la mission de DEMAIN, nous avons eu le plaisir d’échanger avec Xavier Ducurtil, Directeur de l’engagement sociétal du groupe d’assurances Covéa (MAAF, MMA, GMF, PartnerRe – 2500 agences réparties sur tout le territoire, qui assurent un foyer sur quatre), lors de notre séminaire de fin d’année. Il nous a partagé son approche d’une vision impactante, légitime et pragmatique, de la communication des réalisations et non des plans et de la prochaine étape sur le changement du cœur de métier.
UN ENGAGEMENT SOCIÉTAL BASÉ SUR L’IMPACT, LA LÉGITIMITÉ ET LES ACTIFS EXISTANTS
Au quotidien, Xavier Ducurtil s’inspire d’études pour rester à l’écoute des évolutions conjoncturelles et structurelles de la société. En complément, un baromètre de vingt questions est régulièrement envoyé à tous·tes les collaborateur·rice·s de Covéa, afin de recueillir entre autres, leur sentiment sur l’environnement ou la diversité.
A son arrivée à la Direction de l’engagement sociétal il y a cinq ans, Xavier Ducurtil a été chargé de cadrer la stratégie RSE du groupe, qui s’est appuyée sur trois critères principaux :
- Sur quels territoires le Groupe COVEA peut-il avoir un impact potentiel ?
- Sur quels territoires le Groupe COVEA est-il légitime (en tant qu’assureur) ?
- Sur quels territoires le Groupe COVEA a-t-il déjà des actifs ?
L’engagement sociétal de Covéa s’étend aujourd’hui sur cinq champs d’action impactants, légitimes et pragmatiques : l’égalité des chances, la diffusion du savoir, l’environnement, les territoires et la prévention des risques. Les différentes marques du groupe (MAAF, MMA, GMF) ont ensuite le choix de sélectionner tout ou partie de ces domaines afin d’avoir une action adaptée.
UNE COMMUNICATION SUR DES RÉALISATIONS ET NON SUR DES PROMESSES
Ces choix de territoires d’impact ont globalement été acceptés par tous·tes les collaborateur·rice·s du groupe non pas par des grandes présentations de la vision mais par des preuves au quotidien. Un engagement qui se traduit par un récit de ce qui a été fait, plutôt de ce qui va être fait.
Le “temps de cerveau disponible” pour les sujets autres que le travail quotidien ayant été estimé à 30 minutes par semaine pour chaque collaborateur·rice, pour Xavier Ducurtil, ancien Directeur Marketing du groupe, “il était nécessaire de trouver un format court, visible et concret”. C’est notamment pour cette raison qu’une communication centrée sur les preuves, une marque #PreuveEnEst et une charte graphique dédiée ont été créées, afin de faciliter le repérage immédiat et d’associer chaque changement à l’engagement.
Le constat est clair : les petites actions qui se voient beaucoup ont souvent peu d’impact (ex : baisser le chauffage, la climatisation), mais à l’inverse les actions majeures peu visibles, ont un impact beaucoup plus important (ex : changement des fluides frigorigènes très polluants). Alors comment combiner visibilité et impact ? En dire moins mais être plus tangible ? En s’appuyant sur des exemples parlants pour tous·tes, par exemple l’installation de panneaux solaires sur les parkings du groupe, accompagnée d’une communication sur les bénéfices, à savoir que 30% des besoins énergétiques du siège sont couverts grâce à cet aménagement.
Ces actions visibles permettent de rendre fier·ère·s les salarié·e·s, mais le changement étant géré au niveau du groupe, il doit encore être approprié par les marques commerciales comme un levier de désirabilité pour les clients finaux.
UN NOUVEAU CYCLE DE TRANSFORMATION SUR LE COEUR DE MÉTIER
Xavier Ducurtil reconnaît aisément qu’à l’heure actuelle, le plus facile a été fait, et que les prochaines étapes seront plus complexes mais d’autant plus structurantes. Les sujets connexes à l’activité principale du groupe ayant été abordés, il faut maintenant transformer le cœur de métier. L’un de ses chantiers en cours est la réparation durable qui a un impact ECO-ECO (économique et écologique). Par exemple : “plutôt que de remplacer un pare-brise dès qu’il a un impact, on va le réparer pour économiser les coûts et les matières utilisées”. Pour y arriver, il faut engager toute la filière (constructeurs automobiles, réparateurs, recycleurs, experts…). Covéa s’appuie sur son technocentre, unique en France qui est aussi un véritable laboratoire de la réparation durable.
Le second volet de la transformation du cœur de métier du Groupe est l’intégration de la communication des performances extra-financières (CSRD) de l’entreprise au sein des communications institutionnelles. Bien que cette évolution (concrétisée par un changement de rattachement de la direction de l’engagement sociétal à la Direction financière du groupe Covéa) engendre davantage de reporting (rapport sur la durabilité, bilan carbone…), elle doit être vue comme un levier de sensibilisation des COMEX, poussant les groupes à agir durablement puisque les résultats sont publics.
Un grand merci à Xavier Ducurtil pour son intervention éclairante et enrichissante qui a conforté notre position sur l’engagement sociétal comme l’une des priorités chez DEMAIN, à travers le volontariat, le don financier et le mécénat de compétences. Plusieurs initiatives ont été menées en 2023 et seront améliorées et reconduites en 2024, afin de maximiser l’implication des collaborateur·rice·s et l’impact positif du cabinet.