« Entre deux mondes »
De toute façon, c’est extrêmement injuste ce que l’on fait.
Entre deux mondes réalisé par Sonia Hedidi, retrace le parcours d’une soixantaine de collégien·nes issu·es de quartiers défavorisés qui suivent pendant un an des cours de “rattrapage scolaire et culturel” au lycée Henri IV. L’objectif : intégrer l’établissement en classe de seconde. Pourtant, seul·e·s deux d’entre elleux seront sélectionné·es. Ce documentaire souligne les limites de la méritocratie et questionne la définition de la réussite et des possibilités. L’idée derrière ce programme est de promouvoir l’égalité des chances en favorisant l’inclusivité, pourtant son application est un échec.
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la prise en considération de l’individualité et l’adaptation de l’accompagnement : les tuteurices de ce projet ne prennent pas assez en compte l’individualité de chaque élève, ce qui ne leur permet pas de développer leur potentiel. “Je me suis dit que ce n’était pas pour moi (…) je ne suis pas assez intelligente par rapport à eux”. Le rôle du ou de la coach·e ou manager est d’accompagner son talent pour qu’iel maximise son potentiel et pour limiter ses biais d’autocensure. C’est le travail que réalise la professeure d’anglais du collège de Saint-Denis.
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l’inclusivité passe par le bienveillance : ce qui est frappant tout au long de ce documentaire est la remise en cause permanente du niveau des élèves. Il y a un processus d’exclusions multiples : l’élève se sent illégitime car cet environnement lui est inconnu, c’est un milieu social différent du sien, avec de nouveaux codes et des exigences particulières. A cela s’ajoute la pression : celle des parents des élèves, celle d’Henri IV et celle des élèves elleux-mêmes. Le manque de bienveillance entraîne une dévalorisation des élèves et une remise en cause de leurs capacités. Pour développer la potentialité de chaque talent, la bienveillance est clé.
Pour découvrir cet entre deux mondes c’est par ici.