Echange – Imfusio, cabinet de conseil auto-gouverné

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Echange B Corp – Imfusio, cabinet de conseil autogouverné

Notre cheminement via B Corp nous a amenés à échanger avec Yaël Guillon, fondateur du cabinet de conseil Imfusio.

Entreprise indépendante et auto-gouvernée, Imfusio a été fondée il y a une vingtaine d’années et compte aujourd’hui une vingtaine de consultants. Cabinet spécialisé dans l’accompagnement des dynamiques de transformation des organisations, nous échangeons avec eux depuis plusieurs années sur des sujets autour de la culture d’entreprise. Imfusio nous a notamment beaucoup inspirés sur sa façon de mettre en place l’auto gouvernance (absence de management au sens classique du terme, les décisions sont prises à travers des cercles) et la transparence (comme chez nous, les résultats et salaires sont accessibles à tous).
Ayant obtenu une première certification B Corp en 2019 et étant en cours de repasser la certification, il nous a paru intéressant d’échanger de nouveau avec eux autour, cette fois, de leur appréhension de la démarche B Corp.

L’échange avec Imfusio nous a particulièrement nourris sur trois aspects

 Formaliser une culture jusque-là très orale 

B Corp, en poussant les entreprises à formaliser par écrit un certain nombre d’éléments, les invite de fait à clarifier, s’aligner et s’engager encore plus fortement sur leurs domaines d’impact. Cet effort de formalisation nous semble vertueux à plusieurs niveaux :

  • cela permet de rendre intelligible et d’apporter le même niveau de lecture de la mission de l’entreprise et des engagements qui en découlent à l’ensemble de ses parties prenantes

  • cela permet de se questionner et d’aller plus loin sur ses fondamentaux par la prise de recul que l’exercice impose

  • enfin, cela invite à mesurer son impact au travers de la définition de KPIs et en conséquence de pouvoir être challengé sur leur atteinte

Chercher à progresser, pas à être parfait

La certification est construite selon un certain nombre de points à atteindre dans différents domaines et sous thématiques (gouvernance, collaborateur.rices, collectivité, environnement et clients). Chaque entreprise certifiée ou souhaitant l’être peut être en avance sur certains sujets et un peu plus loin sur d’autres.

C’est la notion de progression qui est clé ainsi que tout le questionnement qu’elle sous-tend. Comment élargir mes domaines d’impact ? Comment aller plus loin dans la direction d’un impact le plus positif possible ? B Corp aide à changer la posture du sachant vers celle de l’explorateur : une fois la certification obtenue, une évaluation ayant lieu tous les trois ans, cela invite les entreprises labellisées à s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue.

Impliquer ses parties prenantes à travers un conseil consultatif 

Au-delà des considérations juridiques des statuts, l’implication des parties prenantes à travers un conseil de surveillance consultatif permet :
  • d’apporter un regard critique et d’expert sur les sujets

  • de garantir la prise en compte des intérêts des parties prenantes dans les décisions d’entreprise

  • de renforcer ses engagements et de s’obliger à les tenir : impossible de se défausser si on a pris des engagements devant un panel de parties prenantes intégrant notamment ses clients

Chez Imfusio, leur conseil de surveillance consultatif est constitué de différents profils :

  • des représentants directs des parties prenantes (un ancien client avec une dimension DRH ainsi qu’une personne travaillant dans le secteur public)

  • une spécialiste de l’impact sur le domaine d’intervention d’Imfusio (responsable RSE dans une entreprise, avec une connaissance pointue des sujets d’engagement)

  • un entrepreneur qui a l’expertise des changements d’échelle

Ce conseil se réunit deux fois par an et a pour vocation d’aider à prendre des décisions qui soient réellement en phase avec la raison d’être d’Imfusio, chaque représentant apportant un regard externe sur son domaine d’expertise.

Le conseil consultatif peut être s’avérer de fait plus vertueux que le statut d’entreprise à mission, qui nécessite que :

  • l’entreprise fixe elle même son niveau d’engagement dans ses statuts

  • des entreprises tierces vérifient le bon respect des engagements (sans rôle de conseil), une fois tous les deux ans

et qui pourrait impliquer qu’une entreprise soit tentée de minimiser son niveau d’engagement pour ne pas se mettre en danger.