« Pose », une ode aux collectifs empreints de diversités

La série dépeint la vie haute en couleurs de « houses » de voguing, danse née dans les années 70 dans les clubs newyorkais fréquentés par les homosexuel·les et transgenres. Ces « houses » s’affrontent lors des « balls » en chorégraphies, costumes et attitudes pour incarner avec réalisme des catégories parodiant les modes de vie consuméristes dont les participant·es sont généralement exclu·es. Ce sont également l’occasion pour les participant·es de s’extraire de leur monde empreint de pauvreté, VIH et discriminations. Cette série personnalise trois problématiques fortes du monde de l’entreprise :

• La force créatrice des collectifs : ces « houses » cultivent l’excellence et la créativité en trouvant l’équilibre entre bienveillance pour se préserver d’un monde extérieur hostile, rivalité entre elles et sincérité dans l’évaluation des performances.
• L’importance des diversités et de la représentativité dans les collectifs : les artistes de la culture voguing ont souvent été victimes d’appropriation culturelle et peu ont eu la reconnaissance dûe. C’est pourtant leur différence qui a stimulé leur créativité. Pose répare cette erreur et change la donne de la représentativité dans le cinéma et à la télévision. Non seulement le casting est composé par la plus large distribution transgenre de l’histoire des séries mais l’écriture est confiée à des artistes queers et activistes de la cause transgenres.
• La frustration du manque de reconnaissance : les artistes issu·es de cette culture ont complètement réinventé la mode, la danse et la musique, influençant à très long terme à leur tour les industries dont iels s’étaient inspiré·es sans pour autant en obtenir la reconnaissance. Si la série a été remarquée lors des Emmy Awards avec des nominations en 2019 et 2020, ce sont uniquement les acteurices cisgenres qui ont été nominé·es.

Pour plonger dans l’univers du Voguing et des Houses c’est ici.